Les origines de la frite

Véritable culture en Belgique et dans le Nord de la France, son origine est néanmoins méconnue et contestée.

 

Ci-dessous voici ce qu’on en dit dans Wikipédia à ce sujet :

Origine

L’origine de la frite reste controversée car son nom découle de « pomme de terre frite », réduit par ellipse au simple terme « frite ». La pomme de terre ayant été cuite dans la graisse en rondelle et en bâtonnet, le terme « frite » se retrouve dans de très nombreux textes des xviiie siècle et xixe siècle sans que les auteurs précisent la forme de l’aliment, ce qui ouvre la porte à de nombreuses interprétations. Une des premières mentions est d’ailleurs donnée par le militaire hispano-chilien Francisco Núñez de Pineda y Bascuñán dans son œuvre Cautiverio feliz de 1673, le 29 novembre 1629 au fort de Nacimiento, où il décrit la nourriture offerte à deux caciques indiens, comme composée de « pommes de terre cuites et frites »15.

Selon les Belges

 

Plat de frites, cuites à la mode belge.

L’hebdomadaire belge Pourquoi pas ? a publié en 1985 un article de Christian Souris qui a popularisé une fausse affirmation de l’historien belge Jo Gérard, selon laquelle les pommes de terre frites auraient existé à la fin du xviie siècle. L’article citait un manuscrit que l’aïeul de l’historien aurait rédigé en 1781 : « Les habitants de NamurAndenne et Dinant ont l’usage de pêcher dans la Meuse du menu fretin et de le frire pour en améliorer leur ordinaire, surtout chez les pauvres gens. Mais lorsque le gel saisit les cours d’eau et que la pêche y devient hasardeuse, les habitants découpent des pommes de terre en forme de petits poissons et les passent à la friture comme ceux-ci. Il me revient que cette pratique remonte déjà à plus de cent années. » Ceci donnerait, comme date, les années 1680. Or ce manuscrit est introuvable à ce jour.

Pierre Leclercq, autre historien belge rappelant grâce aux travaux de Fernand Pirotte sur la pomme de terre, que celle-ci n’est arrivée dans le Namurois qu’aux alentours de 1735, considère que ces habitants n’ont pu tailler les pommes de terre et les frire qu’à partir de 1739. Au xviiie siècle, la graisse était un luxe pour les petites gens, le beurre coûtait cher, la graisse végétale se consommait sur du pain ou en potage avec parcimonie, c’est pourquoi la cuisson en friture était rarissime dans la paysannerie. Il était donc exceptionnel de trouver une poêle dans le matériel de cuisine d’un humble habitant du xviiie siècle. L’origine de la frite serait parisienne, issue de la pratique des marchands ambulants du xviiie siècle qui trimballaient une bassine de friture dans laquelle ils trempaient de la viande et des légumes enduits de pâte à beignet16.

Les frites ont pourtant séduit de nombreux Belges et sont popularisées dans la cuisine locale17.

En 1861, le Belge Philippe Édouard Cauderlier indique dans son Économie culinaire que la taille des pommes de terre à frire peut se faire en bâtonnet. Il semble que l’alternative rondelle-bâtonnet était à la mode puisqu’on la retrouve dans la deuxième édition du dictionnaire du Français Guillaume Belèze18.

Dès avant 1862, les frites étaient vendues en bâtonnets dans les friteries ambulantes des frères Krieger19. Cauderlier ne fait donc que reprendre une pratique courante en Belgique.

Le 10 janvier 2014, la Région flamande reconnaît les friteries en tant qu’héritage culturel immatériel20.

En 2017, la Communauté française de Belgique reconnaît également les friteries comme patrimoine immatériel21.

Par contre, la communauté germanophone ne l’a pas encore reconnue.

Selon les Français

Côté français, on soutient parfois que la frite est née sur les ponts de Paris en 1789, en pleine Révolution française, sous l’appellation « pommes Pont-Neuf » quelques années après qu’Antoine Parmentier fit la promotion de la pomme de terre en 1771 au concours de l’académie de BesançonMaurice Edmond Sailland dit Curnonsky (18721956), auteur, journaliste, défenseur de la cuisine du terroir et prince des gastronomes, cru 1927, a déclaré : « Les pommes de terre frites sont une des plus spirituelles créations du génie parisien ». En réalité, cette « pomme Pont-Neuf » est une pomme de terre coupée en lamelle puis frite, et non un bâtonnet de pomme de terre22.

Les Français arguent que des livres du xviiie siècle citent les frites ; ainsi, par exemple, dans La Cuisinière républicaine, recueil de recettes de pommes de terre, le premier en langue française, publié en 1794 à Paris par madame Mérigot. Les frites telles qu’on les connaît aujourd’hui n’y sont pas citées, mais on y trouve notamment une recette de « pommes de terre en friture », selon laquelle on fait frire des tranches de pommes de terre préalablement trempées dans une pâte à frire à base de farine de pommes de terre23. Autre exemple : en 1823, Louis Eustache Audot donne dans La Cuisinière de la campagne et de la ville, une recette de pommes frites : « Vous coupez vos pommes de terre crues en tranches, vous les jetez dans une friture bien chaude ; quand elles sont bien cassantes et de belle couleur, vous les retirez, les saupoudrez de sel fin et servez chaud24. » Comme dans la recette précédente, les pommes de terre sont découpées en tranches et non pas en bâtonnets. Selon Karen Hess, historienne culinaire américaine, il semble que la découpe en tranches, qui apparaît dans toutes les recettes les plus anciennes de pommes de terre frites, était alors considérée comme plus élégante que la forme en bâtonnets25.

Pour consulter le thème complet sur Wikipédia suivez le lien ci-dessous :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Frite#Typologie